Le programme RASAP-CI est mené par le Centre Suisse de Recherche Scientifiques en Côte d’Ivoire. Il cherche à préserver des sites à haute valeur de conservation où l’on retrouve notamment des espèces endémiques et menacées. Pour pérenniser les actions de protection, l’implication directe des populations locales dans la gestion de ces espaces naturels est une volonté forte.
Les singes sont les espèces animales les plus proches de l’homme aussi bien sur le plan morphologique, comportemental que génétique. Les études sur ces proches cousins peuvent donc être très utiles à l’homme sur plusieurs plans. Malheureusement, sous l’effet de plusieurs menaces dont la principale est la perte de leur habitat, ces sympathiques animaux sont en train de disparaître. La situation est très alarmante dans toute la zone tropicale ouest africaine.
En Côte d’ivoire, c’est seulement au Parc national de Taï qu’il existe des programmes de recherches qui assurent encore le maintien de populations viables. De ces programmes est même née une fondation pour la sauvegarde des chimpanzés sauvages. En dehors de cet espace et particulièrement à l’est du fleuve Sassandra, rien n’est fait et les forêts sont presque vidées de leurs populations simiennes. Certaines espèces sont devenues très rares quand d’autres ont carrément disparu. Il y a alors nécessité de mener des actions dans les forêts de l’est de la Côte d’Ivoire, pour dans un premier temps, connaître le statut des singes qui y restent et dans un second temps, assurer la survie de ces derniers.
Professeur INZA KONE
Inza est primatologue et actuellement à la tête du CSRS (Centre Suisse de Recherches Scientifiques) en Côte d’Ivoire. En 1997 ses recherches l’ont amené à étudier l’impact du braconnage et du commerce de la viande de brousse sur les primates du parc national de Taï. Plus tard, il est devenu maître de conférences à l’université Felix Houphouët-Boigny d’Abidjan, en Côte d’Ivoire, en 2004. Outre ses importantes recherches, Inza Koné est également un défenseur actif de la nature. Depuis 2006, il s’efforce de protéger l’écosystème fragile de la forêt de Tanoé. En 2008, Inza a mené avec succès une campagne contre des propositions visant à défricher et à convertir certaines parties de la forêt en une plantation d’huile de palme. Son travail consiste à donner aux communautés les moyens de mener des activités de conservation et de développer des moyens de subsistance alternatifs.
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