Nos objectifs en therme scientifiques, se centrent autour de processus permettant de statuer sur la présence des différentes espèces, leur densité et l’évolution de leur population, au sein de la forêt des marais Tanoé-Ehy.
GÉNÉTIQUE
À court terme, la volonté du projet est de développer des techniques de récolte de données génétiques. En effet, nous voulons mettre en place des prélèvements dis de : AirDNA qui fait partie des méthodes d’ADN environnemental. Le but étant détecter la présence d’espèces à partir d’un simple prélèvement dans l’environnement, en ciblant les traces d’ADN laissées par les espèces derrière elles. Nous aimerions aussi pouvoir utiliser une technique qui se base sur l’ADN des invertébrés se nourrissant de sang, de fèces ou de cadavres en décomposition sur le milieu d’intérêt. La récolte de mouches a déjà eu lieu, nous attendons maintenant de pouvoir extraire leur ADN qui contient l’ADN de l’hôte mais également celle de l’ADN de ses proies.
TECHNOLOGIQUE
D’autres techniques de biomonitoring sont encore en cours de développement. D’une part, cela concerne la transmission de données des caméra traps directement de la forêt au centre de recherche. D’autre part, il s’agit de l’utilisation de drones équipés de caméras thermiques qui sont d’ores et déjà financés.
Depuis le développement de l’agroforesterie aux abords de la FMTE, nous n’avons pas de retour sur l’efficacité de cette méthode. Un de nos objectifs de recherche est donc, d’en estimer le rendement par un suivi statistique (nombre de plants qui ont survécus).
Du côté des communautés, nous cherchons encore à passer de statut d’acteur actif à une gestion seulement passive pour rendre les communautés toujours plus indépendantes et autonomes. Les axes d’amélioration se portent sur la gestion du budget qui leur est octroyé mais aussi dans la recherche de nouveaux bailleurs ainsi que sur la capacité à transmettre des témoignages scientifiques précis des activités menées en forêt au reste des villageois.
Nous tenons à poursuivre nos objectifs quant à l’appui fournit au développement local. Effectivement, un déterminant de taille de l’adhésion des populations riveraines à tout programme de conservation est, l’amélioration durable de leurs conditions de vie. Notre action se portent alors maintenant sur le développement de chaînes de valeurs.
Ce qui semble ressortir du témoignage de la chefferie des villages, est qu’il persiste un gros problème sur l’utilisation des ressources naturelles. Bien que du côté de la Côte d’Ivoire, la réglementation sur le prélèvement illégal d’arbres ou encore le braconnage d’espèces protégées, soit respectée. Ce n’est pas la cas du côté ghanéen malgré qu’un pacte avec la WAPCA soit rédigé pour palier à cette problématique.
En effet, les lieux des sévices sont bien plus proches de la frontière ghanéenne, qu’ivoirienne. Le temps de déploiement est donc trop long pour pouvoir prendre les agresseurs sur le fait. De plus, seuls les agents des Eaux et Forêt sont en capacité d’amender les responsables. S’ajoute à cela le fait que les peuples ghanéens et ivoiriens sont très proches dans ces zones, les échanges sont réguliers et les personnes se connaissent. Sévir pourrait impliquer des conflits majeurs dans la zone, ce qui n’est pas l’objectif visé. L’intervention d’un membre extérieur comme l’OIPR, est fortement réclamée.
Nous visons actuellement à monter des fonds grâce à l’organisation Forest conservation fund sous l’onglet : Pondfondation, Mycarbonzero. Cet espace du site propose à des investisseurs de compenser leur empreinte carbone en donnant de l’argent à des projets qui sont engagés dans la préservation de la forêt qui, au contraire, séquestre du carbone.